Chaque automne, la ville de Thessalonique vibre au rythme du septième art, se transformant en un carrefour international pour les amoureux du cinéma indépendant. Le festival international du film de Thessalonique n’est pas seulement une succession de projections ; c’est une véritable institution culturelle, un événement qui insuffle une énergie créative palpable dans les rues de la capitale du nord de la Grèce. Pour sa 65e édition, qui se tiendra du 31 octobre au 10 novembre 2024, le festival promet une nouvelle fois une programmation audacieuse et éclectique, affirmant son rôle de découvreur de talents et de miroir des préoccupations contemporaines. Entre les salles historiques et la plateforme en ligne, l’événement adopte un format hybride, rendant ses 252 films accessibles au plus grand nombre et confirmant son statut de rendez-vous incontournable sur la scène cinématographique européenne.
Table des matières
Immersion totale au coeur du festival de Thessalonique
Une atmosphère unique et cosmopolite
Dès les premiers jours, Thessalonique change de visage. Les cafés autour de la place Aristote bourdonnent de conversations passionnées en plusieurs langues, les files d’attente devant les cinémas deviennent des lieux de rencontre et d’échange. C’est une expérience qui va bien au-delà des salles obscures. Le festival infuse la ville d’une énergie singulière, où cinéphiles, réalisateurs, journalistes et étudiants se côtoient dans une ambiance à la fois studieuse et festive. Se promener sur le front de mer, un café frappé à la main, en discutant du dernier film visionné, fait partie intégrante du rituel. C’est un moment où la ville et le cinéma ne font qu’un.
Une programmation hybride pour une accessibilité maximale
Conscient des nouvelles habitudes de consommation culturelle, le festival a su évoluer. Pour cette édition, sur un total de 252 longs et courts métrages, 67 films seront disponibles en ligne via la plateforme dédiée. Cette approche hybride est une force majeure : elle permet à un public plus large, en Grèce comme à l’étranger, de participer à l’événement. Que l’on soit confortablement installé dans son salon avec sa tablette ou présent dans les salles mythiques de la ville, l’accès aux œuvres est facilité. Cette dualité offre une flexibilité précieuse, permettant à chacun de composer son propre festival à la carte.
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Les lieux emblématiques du festival
Le cœur battant du festival se trouve dans ses salles de cinéma historiques. L’Olympion, majestueux bâtiment sur la place Aristote, et la salle voisine Pavlos Zannas sont les épicentres de l’événement. Projeter ou voir son film dans ces lieux chargés d’histoire est un honneur et une expérience mémorable. Les infrastructures, récemment rénovées, offrent des conditions de projection optimales, alliant le charme de l’ancien à la technologie moderne. Ces cinémas ne sont pas de simples lieux de diffusion ; ils sont des sanctuaires où se célèbre la communion entre l’œuvre et son public.
Cette immersion dans l’effervescence du festival et la diversité de sa programmation met en lumière la complexité de l’art cinématographique. Cette année, un focus particulier est d’ailleurs mis sur un aspect souvent invisible mais fondamental du processus créatif.
L’hommage au montage : un langage cinématographique exploré
Le montage comme une seconde écriture
Le festival choisit cette année de rendre hommage à l’art du montage, une discipline cruciale mais souvent laissée dans l’ombre. Loin d’être une simple opération technique consistant à assembler des plans, le montage est considéré ici comme une véritable écriture. C’est lui qui donne son rythme au film, qui crée le sens, qui manipule le temps et qui guide les émotions du spectateur. Une section spéciale mettra en avant le travail de monteurs de renom, démontrant comment, à partir du même matériau brut, un film peut raconter des histoires radicalement différentes.
Des ateliers pour décrypter la grammaire des images
Pour accompagner cet hommage, des masterclasses et des ateliers sont organisés. Ces sessions permettent au public et aux jeunes professionnels de comprendre les subtilités de ce langage. Des experts de l’industrie viennent partager leur savoir-faire, analysant des séquences célèbres et expliquant leurs choix artistiques. C’est une occasion rare de plonger dans la « salle des machines » du cinéma et de saisir l’impact d’une coupe, d’un raccord ou d’un effet de rythme sur la perception globale d’une œuvre. Pour suivre ces ateliers, un bon carnet de notes est indispensable.
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L’influence du montage sur la perception du spectateur
L’hommage explore comment le montage influence directement notre rapport au film. Un montage rapide et saccadé peut générer de la tension, tandis que de longs plans-séquences invitent à la contemplation. Le festival propose une sélection de films où le travail sur le montage est particulièrement innovant ou significatif, invitant à une réflexion sur la manière dont les images nous sont données à voir. C’est une exploration de la puissance narrative de la coupe, du rythme et de l’agencement des plans.
Cette mise en avant d’une discipline technique et artistique comme le montage s’inscrit dans une démarche plus large du festival, celle de valoriser toutes les formes d’audace et de recherche dans le cinéma.
Expérimentation artistique et cinématographique
La promotion des voix avant-gardistes
Le festival de Thessalonique a toujours été une terre d’accueil pour le cinéma qui sort des sentiers battus. Ses sections compétitives, notamment la compétition internationale, font la part belle aux premiers et deuxièmes films, souvent porteurs d’une vision nouvelle et audacieuse. On y découvre des œuvres qui bousculent les codes narratifs, explorent de nouvelles esthétiques et n’hésitent pas à prendre des risques. C’est un véritable laboratoire où le cinéma de demain prend forme, loin des formules commerciales éculées.
La nouvelle vague grecque à l’honneur
Le festival joue un rôle essentiel dans le soutien à la production nationale. Cette année encore, il met en lumière la vitalité de la jeune création grecque. Les courts-métrages promotionnels de l’édition, réalisés par les talentueux Nikos Kolioukos et Meni Tzilianidou, en sont un parfait exemple. Ils témoignent d’une génération de cinéastes qui, avec des moyens souvent limités, parvient à produire des œuvres fortes et singulières. Le festival leur offre une visibilité cruciale pour lancer leur carrière.
L’identité visuelle comme œuvre d’art
L’engagement artistique du festival ne se limite pas aux films. Chaque année, son identité visuelle est confiée à un artiste. Pour cette 65e édition, c’est la peintre Stella Kapezanou qui signe une affiche colorée et évocatrice. Ce choix souligne la volonté de créer des ponts entre le cinéma et les autres arts visuels, faisant du festival un événement culturel global où l’image est célébrée sous toutes ses formes.
Si l’expérimentation formelle est au cœur du festival, celui-ci n’en oublie pas pour autant le cinéma qui se confronte directement au réel, lui dédiant une place de choix.
Le documentaire à l’honneur : une vitrine de la réalité
Une fenêtre ouverte sur le monde contemporain
Le cinéma documentaire occupe une place prépondérante dans la programmation. Le festival de Thessalonique est réputé pour sa sélection exigeante de films qui explorent les facettes les plus diverses de notre monde. Ces œuvres offrent des perspectives uniques sur des réalités sociales, politiques, culturelles ou intimes souvent méconnues. C’est un cinéma qui informe, qui questionne et qui pousse à la réflexion, agissant comme un sismographe des soubresauts de la planète.
Des thématiques engagées et nécessaires
La sélection documentaire n’hésite pas à aborder des sujets complexes et d’actualité. Les thèmes explorés sont variés et témoignent d’un engagement profond envers les enjeux de notre temps :
- Les crises migratoires et leurs conséquences humaines.
- Les luttes pour les droits des minorités et l’égalité des genres.
- Les défis environnementaux et l’urgence climatique.
- Les enquêtes sur les dérives politiques et économiques.
- Les portraits intimes d’individus aux parcours extraordinaires.
La force du documentaire grec
Le festival met également en avant la production documentaire grecque, qui connaît une période de grande créativité. Les réalisateurs locaux s’emparent avec talent de l’histoire récente et des problématiques actuelles du pays, offrant des récits puissants et nécessaires. Ces films permettent de mieux comprendre les complexités de la société grecque contemporaine, bien au-delà des clichés.
Cette programmation riche et engagée est le fruit d’une vision claire, portée par la direction du festival qui cherche à offrir bien plus qu’une simple succession de films.
Rencontre avec Orestis Andreadakis : vers une expérience cinématographique absolue
La vision d’un festival total
Le directeur du festival, Orestis Andreadakis, défend une vision du cinéma comme une « expérience absolue ». Pour lui, un festival ne doit pas se contenter de projeter des films. Il doit être un lieu de vie, de rencontre, de débat et d’apprentissage. Son ambition est de créer un écosystème où toutes les composantes du cinéma dialoguent entre elles : les œuvres, les créateurs, l’industrie et le public. Chaque événement, chaque section est pensée pour contribuer à cette expérience immersive et enrichissante.
Les masterclasses comme piliers de la transmission
La présence de grands noms du cinéma pour des masterclasses est un élément central de cette vision. Cette année, des personnalités comme le compositeur de génie Zbigniew Preisner partageront leur expérience. Ces moments privilégiés sont un pont entre les maîtres et les aspirants cinéastes, mais aussi avec le public cinéphile. Ils permettent de décortiquer le processus créatif et de transmettre un savoir précieux. Participer à ces sessions, même en ligne sur un bon ordinateur, est une chance inestimable.
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Des invités prestigieux pour un rayonnement international
La venue de stars internationales comme Juliette Binoche et Ralph Fiennes, ainsi que l’hommage rendu à une figure majeure du cinéma grec comme Pános H. Koutras, qui recevra un Alexandre d’Or d’honneur, participent au prestige et au rayonnement du festival. Leur présence n’est pas seulement glamour ; elle attire l’attention des médias du monde entier et légitime le statut de Thessalonique comme une place forte du cinéma d’auteur. Ces invités de marque incarnent l’excellence que le festival s’efforce de promouvoir.
Cette quête d’une expérience absolue, portée par des figures emblématiques, trouve son écho le plus puissant lorsque les films projetés entrent en résonance avec les préoccupations profondes de notre époque.
Les grandes questions sociétales projetées sur grand écran
Le cinéma comme outil de réflexion
Plus qu’un simple divertissement, le cinéma est ici envisagé comme un miroir tendu à la société. La sélection du festival reflète les interrogations, les fractures et les espoirs qui traversent le monde contemporain. Les films deviennent des points de départ pour des débats essentiels sur des sujets de société. Le festival agit comme une caisse de résonance, amplifiant des voix et des récits qui, autrement, resteraient inaudibles.
Des débats pour prolonger l’expérience
La plupart des projections sont suivies de discussions avec les équipes des films. Ces moments d’échange sont précieux, car ils permettent au public de questionner directement les réalisateurs sur leurs intentions et de partager leurs propres interprétations. Le cinéma devient alors un art vivant, un dialogue permanent entre la salle et l’écran, transformant le spectateur passif en un participant actif à une conversation collective.
Tableau des thématiques récurrentes par genre
Le festival démontre que tous les genres cinématographiques peuvent se faire l’écho des enjeux sociétaux. Voici une illustration de la manière dont différents genres abordent des thématiques fortes :
| Genre cinématographique | Thématiques sociétales explorées |
|---|---|
| Drame social | Inégalités économiques, précarité, justice sociale |
| Documentaire | Crises politiques, environnement, droits humains |
| Thriller politique | Corruption, abus de pouvoir, surveillance |
| Comédie dramatique | Relations familiales, identité, choc des cultures |
Le festival du film de Thessalonique se révèle être bien plus qu’une simple manifestation cinématographique. C’est une plateforme dynamique pour le cinéma indépendant, un lieu d’expérimentation artistique et un forum essentiel pour le débat d’idées. En offrant une immersion totale, en honorant les artisans de l’ombre comme les monteurs, en donnant une voix aux documentaristes et en plaçant les grandes questions sociétales au cœur de sa programmation, l’événement confirme son rôle indispensable dans le paysage culturel. Il s’agit d’une célébration du septième art dans ce qu’il a de plus pertinent, de plus audacieux et de plus humain.






